La mondialisation-globalisation suite au développement des technologies de l’information et de la communication a entrainé un bouleversement total du monde sur le plan économique, politique, social et culturel. Mais c’est l’aspect socioculturel qui attire plus mon attention parce que touchant aux valeurs qui fondent l’essence même de l’être humain à savoir
l’éducation, la culture, la religion. Car un peuple sans culture est un peuple sans histoire.
Pour faire face à cette agression culturelle il convient d’assainir le secteur de l’audiovisuel en mettant en place une règlementation rigoureuse en matière d’octroi de licences télé et radio. Depuis 2000, avec la libéralisation du secteur de l’audiovisuel on assiste à une floraison des télés et radios des journaux et de la presse en ligne. À quelques exceptions près l’essentiel des programmes portent sur les mêmes thèmes (lutte, musique, danse, mannequinat films, séries
et jeux de hasard) au détriment de la culture et du savoir. Les lutteurs, musiciens, danseurs et
mannequins sont mis au-devant de la scène et sont présentés en modèles de réussite sociale à la place des hommes de culture et de lettre comme, entre autres, le Professeur Oumar Sankhare de l’UCAD, qui est le seul sénégalais et africain après Senghor à être agrège de grammaire. Il est moins connu que ces soi-disant stars qu’on expose tous les jours à la télé.
Aujourd’hui la télévision a une grande part de responsabilité sur la déperdition des jeunes. Ils n’ont plus de repère, parce qu’il y a une crise des valeurs qui se manifestent dans leur langage, habillement et comportement. À cela il faut y ajouter le phénomène de l’internet, qui à travers
les réseaux sociaux, (face-book tweeters) font des ravages au sein des jeunes. Ce sont des sites qu’ils utilisent la plupart du temps comme des lieux de rencontre et de débauche plus qu’autre chose. C’est pourquoi on note le développement de l’homosexualité du lesbianisme et l’arnaque. Et pourtant Internet est un outil révolutionnaire pour celui qui veut et peut l’utiliser
à bon escient. Tout dépend de l’objectif poursuivi car il a un côté positif et un côté négatif. Il n’ ya, pour ainsi dire, plus de prétexte pour celui qui veut connaitre sa religion ou qui veut acquérir des connaissances de le faire. Chacun est aujourd’hui son propre enseignant ou professeur dans le domaine qui l’intéresse.
Avant nos guides religieux et parents faisaient des kilomètres à parcourir le monde à pied ou en monture et pendant des années à la recherche du savoir et de la connaissance. Pour l’illustrer il est même dit dans le coran qu’il faut aller chercher la connaissance jusqu’ en Chine. Mais aujourd’hui il n’est plus besoin d’aller jusqu’en Chine. Il suffit juste de disposer d’un ordinateur d’une connexion internet et d’un simple clic pour parcourir le monde et acquérir tout ce qu’on veut en matière de connaissance.
En conclusion pour faire face à l’impact des médias sur les populations, il convient d’interpeller état, enseignants, parents et propriétaires de médias à prendre leurs responsabilités. Les parents doivent veiller à l’éducation de leurs enfants en leur interdisant d’utiliser certains sites ou de voir certains films. Jadis les enfants ne regardaient que des dessins animés mais aujourd’hui avec les séries brésiliennes ils ne s’intéressent plus à ces dessins animés ou aux jeux vidéo. À l’école les enseignants doivent jouer leur partition en menant des campagnes de sensibilisations sur l’utilisation de l’internet et des services.
Monsieur Massaer DIOP, Juriste.
