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Dialogue national au Sénégal et Conférence de Paris :Quand les traditions de tolérance inspirent la résolution des crises

Dakar-Paris, 28-29 mai 2025

Alors que le Sénégal ouvre ce 28 mai 2025 son Dialogue national – date désormais institutionnalisée comme Journée du dialogue national –, une conférence internationale se tient à Paris sur le thème « Face aux extrêmes : guérir le monde par le dialogue des cultures et des religions ». Deux événements, une même philosophie : transformer les clivages en rencontres, selon une tradition profondément ancrée dans l’histoire sénégalaise, notamment à travers l’héritage de Tivaouane.

Tivaouane, berceau du dialogue émancipateur

Au cœur de cette culture du dialogue se trouve l’œuvre d’El Hadji Malick Sy, figure incontournable du soufisme sénégalais. Dans un contexte colonial où les divisions étaient instrumentalisées, le saint homme de Tivaouane a fait de l’éducation et du dialogue intercommunautaire des armes d’émancipation. Par ses daaras (écoles coraniques) et ses khassaïdes (poèmes religieux), il a diffusé un islam de paix, ouvert aux échanges tout en résistant à l’oppression.

Il dût mener un double combat qui consistaient à préserver l’identité spirituelle des Sénégalais mais en leur donnant les outils pour s’ouvrir et dialoguer avec les peuples de leur époque. Cette approche inspira plus tard Serigne Babacar Sy, dont les petits-fils portent aujourd’hui ce message jusqu’à Paris.

Sénégal-Paris : même combat contre les extrêmes

Le Dialogue national sénégalais et la Conférence internationale de Paris partagent une vision :

  • Désamorcer les tensions par la parole (politique à Dakar, interreligieuse à Paris)
  • Puiser dans les traditions locales et religieuses pour répondre aux défis globaux
  • Honorer l’art du compromis, cher aux leaders religieux sénégalais, des Mourides aux Tidjanes.

Face à des contradictions politiques comme religieuses, le Sénégal montre que le dialogue, loin d’être synonyme de faiblesse demeure une preuve de lucidité d’humilité et de tolérance.

Un modèle pour le monde ?

Alors que la conférence parisienne explore comment le soufisme ouest-africain peut inspirer la résolution des crises, le Sénégal offre un exemple vivant :

Léopold Sédar Senghor premier Président élu est un chrétien soutenu par la quasi-totalité des chefs religieux sénégalais. Sur le plan politique, nombre de crises institutionnelles et politiques ont pu être réglées par des assises nationales.

De Dakar à Paris, nous rappelons une vérité simple : aucun mur ne résiste à la patience du dialogue. En ces temps de fractures, le Sénégal et sa diaspora prouvent que les solutions existent, à condition d’écouter celles et ceux qui, depuis des siècles, tissent des ponts là où d’autres voient des frontières. Hier comme aujourd’hui, l’alternative est claire : le choc des ignorances ou la rencontre des intelligences. Le choix sénégalais, nourri par Tivaouane, éclaire le monde.

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