Chronique : En route vers la Ziarra Générale (J-21), par Diakoula CISSÉ, Membre de la Cellule Zawiya Tidiane, Disciple de la Vérité par la Vérité
À J-21 de la Ziarra Générale du 20 avril, nous explorons un autre enseignement profond de Serigne Babacar Sy (RTA), qui aborde la responsabilité citoyenne et la discrétion dans l’engagement politique.
« Citoyen bi ñaari carte la ame, bimuy def si mbañ gacca gi ak lamiñam bi mouy def ci poosam. »
« Un citoyen a deux cartes électeurs : celle qu’il met dans les urnes et celle de sa langue qu’il garde dans sa poche. »
Le vote : Un acte de responsabilité et de conscience
À travers ces paroles, Serigne Babacar Sy nous enseigne que la citoyenneté ne se limite pas à un droit de vote, mais qu’elle s’accompagne d’un devoir de réserve et de responsabilité.
La première carte, celle du vote, est le moyen d’exercer son droit en toute conscience et avec responsabilité.
La seconde carte, celle de la parole retenue, nous rappelle que le choix électoral est personnel et que la sagesse réside dans la discrétion et le respect du secret du vote.
Le Prophète Muhammad (PSL) a dit :
« Celui qui croit en Allah et au Jour dernier, qu’il dise du bien ou qu’il se taise. »
(Rapporté par Al-Bukhari et Muslim)
Cette parole prophétique vient renforcer l’idée que nos paroles doivent être mesurées et utiles, surtout lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme la politique.
La citoyenneté selon l’Islam : Entre droit et devoir
L’Islam encourage la participation à la vie sociale et politique, mais avec un sens aigu de la justice et de la responsabilité. Le Coran nous rappelle :
« Allah vous ordonne de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et de juger avec équité entre les gens. »
(Sourate An-Nisa, 4:58)
Le vote, tout comme le témoignage ou la prise de parole en public, est une responsabilité qui ne doit pas être prise à la légère. L’injustice commence souvent par la parole mal utilisée, et Serigne Babacar Sy nous enseigne ici à cultiver la prudence et la sagesse dans nos expressions publiques.
Savoir parler, savoir se taire
En cette période de préparation spirituelle pour la Ziarra Générale, cet enseignement nous invite à réfléchir sur notre engagement en tant que citoyens et croyants :
Faisons-nous un usage responsable de notre parole ?
Savons-nous exercer nos droits sans porter atteinte aux autres ?
Sommes-nous conscients de la valeur de nos choix et de nos mots ?
Un bon citoyen agit avec sagesse, parle avec prudence et choisit avec conscience.
À demain pour un nouvel enseignement, In Sha Allah.
Diakoula CISSÉ,
Cellule Zawiya Tidiane
