24 février 1955 – 25 février 2015
70 ans déjà
Reconnu pour son érudition, Mame Rawane Ngom a pourtant choisi de marcher dans les pas de Seydi El Hadji Malick Sy, plutôt que de tracer son propre chemin. Plus qu’un simple compagnon, il était un fidèle de Maodo, à tel point que leur estime mutuelle fit de lui son véritable sosie. Toute sa vie fut un témoignage de son engagement aux côtés du Sage de Tivaouane, marquée par des actes de grandeur qui reflètent son humanité. De Mpal à Saint-Louis, il a laissé des empreintes indélébiles de son dévouement à l’Islam et à la Tidjaniyya.
Ascète accompli, à l’image de son ami et guide El Hadji Malick Sy, Mame Rawane Ngom fait partie de ces figures saintes qui ont marqué leur époque. Né en 1859 à Santhiou Aly Ngom, village portant le nom de son père, il débuta très jeune l’apprentissage du Coran auprès de Tafsir Massogui Sall. Sous son égide, il chemina patiemment jusqu’à devenir un érudit accompli.
Avide de connaissance, il parcourut divers horizons pour parfaire son savoir, allant à la rencontre de maîtres reconnus. C’est au cours de ces quêtes qu’il croisa la route d’un autre saint de son temps, Seydil Hadji Malick Sy, à Ndiabally. Il s’attacha alors à Maodo, qu’il adopta comme maître spirituel, devenant ainsi son plus proche Moukhaddam. À ses côtés, il participa à l’organisation des premières célébrations du Maouloud en 1902, faisant de lui l’un des précurseurs du Gamou, événement majeur du calendrier cultuel sénégalais.
Après une vie d’engagement et de transmission du savoir, enrichie par sa proximité avec Seydi El Hadji Malick Sy, Mame Rawane Ngom rendit son dernier souffle le 24 février 1955 à Fass Ngom. Sa prière mortuaire fut dirigée par Serigne Babacar Sy, dernier hommage à un homme dont la vie demeure un exemple pour les générations futures.
Tiré d’un texte de Boydo El-Badou Gning