C’est l’épistémé d’une histoire pleine de lecons entre ALLAH et Ibrahim portant sur une double promesse.Le second, voyant le poids de son âge primer sur sa possible progéniture, demanda à Son Créateur une descendance. Et une fois son vœu exaucé, il sacrifiera son premier enfant en guise de reconnaissance et d’adoration. Par cette volonté exprimée, la Volonté divine s’appliqua et Ismael naquit. Dieu a tenu sa promesse, Ibrahim a tenu la sienne sans ambage même si le dessein connut un autre dénouement. Oh ! quelle belle leçon de morale ! Dans la sphère publique, le politicien promet à l’électeur et ce dernier promet de voter pour lui. Ce dernier, s’il respecte sa promesse, (ce qui est rare de nos jours), voit que l’autre, devenu autorité, oublie la sienne en l’oubliant tout court.Dans la vie privée, au-delà des promesses mutuelles presque jamais tenues, la tabaski nous rappelle une noble valeur et exhibe un cruel vice : l’une, la piété ; l’autre, l’hypocrisie. On égorge le bélier pour un acte de piété en regardant le bel animal adulé la veille par des caresses, des propos tendres et des paroles attendrissantes pour retirer son âme le lendemain, au nom d’un contrat moral que l’on a conclu avec le Dieu d’Ibrahim. Le couteau à la main, les yeux dans ceux de l’animal et avec force, on tranche avec la sublime formule : ALLAHOU AKBAR. Tabaski, Oh Tabaski. Quelle belle leçon de vie. Juste avant et presque juste après, on se pardonne mutuellement nos torts et en priant que le Dieu, pour qui on a immolé le mouton, expie nos péchés. Mais, à quelques heures de là, on se livre à l’antithèse de tout cela. Face au dos d’un semblable, un être humain qui peut être un frère, une sœur, un camarade de parti, un collègue, un voisin, un employeur ou un adversaire politique, on prend un couteau, peut-être le même, pour le planter au sens physique comme au sens moral pour une question d’argent, de pouvoir, de privilège ou de statut.Beaucoup d’innocents « béliers humains » sont égorgés par de mauvaises langues, des calomnies et diffamations par celles et ceux qui ont sacrifié leur mouton en oubliant que ALLAHOU est AKBAR. De cette tabaski 2025, que la formule ALLAHOU AKBAR, Dieu est GRAND, ne cesse de dicter nos langues, ne cesse de guider nos actes pour le bien de tout un chacun afin que l’humanité retrouve son humanité.
MOUNIR IBN MOUDIR
