Chronique Serigne Babacar Sy (rta) – J-5 (complémentaire), par Diakoula Cisse disciple de la Vérité par la vérité
« Nit ku nekk war nga am sa ruxxu man la kan ? »
— Serigne Babacar Sy (rta)
Traduction :
« Chaque être humain devrait avoir un recoin de réflexion intérieure appelé : “Qui suis-je ?” »
Un appel à la connaissance de soi et à la présence intérieure
Par cette parole pleine de profondeur, Serigne Babacar Sy (rta) nous invite à un voyage intérieur, à la reconnexion avec notre essence, loin des bruits du monde et des distractions de l’égo. Il nous enseigne l’importance de se réserver un espace, physique ou spirituel, où l’on s’interroge sincèrement : “Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Où vais-je ?”
Un principe fondamental dans l’Islam et la spiritualité
Dans le Coran, Allah nous dit :
« Et sur la terre, il y a des preuves pour ceux qui croient avec certitude, ainsi qu’en vous-mêmes. Ne voyez-vous donc pas ? »
(Sourate Adh-Dhâriyât, versets 20-21)
Ce verset souligne que la connaissance de soi fait partie intégrante de la connaissance d’Allah. En se connaissant sincèrement, on reconnaît ses limites, ses failles, mais aussi les dons que Dieu nous a confiés.
Le Prophète Muhammad (saws) disait également :
« Celui qui se connaît lui-même, connaît son Seigneur. »
(Hadith rapporté de manière spirituelle dans les traditions soufies)
Pourquoi “Qui suis-je ?” est une question essentielle ?
Parce qu’elle ouvre la porte de :
La méditation (tafakkur) : une pratique très recommandée par l’islam pour approfondir notre foi et nos choix.
La sincérité : se connaître, c’est reconnaître ses intentions, ses faiblesses et ses capacités, et donc cheminer avec vérité.
La responsabilité : on ne peut être un bon croyant sans être d’abord un être humain conscient et réfléchi.
Créer son espace intérieur
Avoir un “recoin Man la Kan” n’implique pas forcément un lieu physique. Cela peut être un moment de silence, une retraite spirituelle, un zikr dans le cœur, une prière de nuit, ou simplement un regard sincère posé sur soi-même.
“Man la Kan ?” – Voilà une question que chaque croyant devrait se poser avant de dormir, avant d’agir, avant de parler. Car celui qui se connaît, s’améliore. Et celui qui s’oublie, se perd.
Puisse Allah nous permettre de nous reconnecter à notre essence, pour mieux marcher vers Lui.
À demain pour la chronique J-4, in shaa Allah, dans l’esprit et la lumière de Serigne Babacar Sy (rta).
par Diakoula CISSÉ — Cellule Zawiya Tidiane
