Ce visage au pinceau poli par l’espérance
Qui resplendit de l’éclat de la confiance,
Ce regard rayonnant d’une raie de repentance
Qui fascine par sa candide innocence,
C’est Mawdo, cœur charitable de clémence.
C’est Mawdo, doyen distingué par les anges.
Des cités tordues, il érigea des références,
Transforma les impudiques en saints et en vierges,
Les aveugles passions en éclair, comme des cierges,
Et leurs odes d’insouciance devinrent des louanges.
C’est Mawdo, Homme de foi aux mille exploits.
Par la larme de sa plume, sa seule arme,
Il perça les cœurs affectés par tant de drames,
Les guérit de leurs maux par ses mots, sans les lames,
Délivrant de leurs peurs les âmes aux abois.
C’est Mawdo, le plongeur à la pêche des coraux
Revenant sur ses terres aux odeurs de brûlis,
Où les hommes sont des monstres après être endurcis,
Et les bois incendiés, un désert infini,
Transformant cette terre, et ses hommes et ses eaux.
C’est Mawdo, qui va peindre le Maître, au détail.
De l’histoire d’une brebis, il retrace le modèle,
Des lumières d’origine aux bords de la stèle,
Et des bains de vertus à la purge du fiel,
Nous éveille face aux vices qui assaillent.
C’est Mawdo, pèlerin de l’esprit et de l’âme
Qui nous guide en prière entre terre et les cieux,
Nous abreuve au cour d’eau du Zamzam, pour nos vœux.
Il s’en va puis revient le regard mystérieux,
Nous conjure à jamais des malices de l’infâme.
C’est Mawdo, vigile des nuits quand tout sombre,
Quand l’orgueil des puissants surplombe les misérables,
Que le vertige de la gloire leur voile leurs semblables
Qui quémandent le pain, le regard lamentable,
Il dessille nos cœurs, les déleste de leurs ombres.
C’est Mawdo, l’endurant à la foi exemplaire
Quand la haine aveugla le cœur d’un batailleur,
Du sommet de sa vertu, il resta serviteur,
Acceptant son statut, pardonnant avec pudeur,
Offrant sa charité à l’adversaire, sans colère.
C’est Mawdo, digne héritier du Fûtiyyu.
Des océans aux écumes bavant de rage
Aux sommets des falaises, repos d’El Hadj,
Il répandit les pétales de son message
Aux quatre vents, nous bénissant dessus, dessous.
Ce visage de candeur qui évoque l’ange
Reflète la splendeur d’une âme en paix.
Ce regard qui ne voit rien qu’Allah en beauté,
Dans les signes et les lignes, que Sa divinité,
C’est Mawdo mon sauveur des écueils du voyage.
Abdoul Azize KEBE